vendredi 5 août 2011

L’industrialisation de l’Afrique


        Les pays de l’Afrique sont faiblement industrialisés. Imputable principalement dans l’étroitesse du marché local, manque d’infrastructure et  pénurie énergétique ; ce continent est aussi victime d’un monde en profonde mutation. En effet, les nouvelles technologies de l’information et de la communication mettent également à l’épreuve la production industrielle aux outils archaïques (capital productif). La majeure partie de la croissance économique du continent est essentiellement tirée de la production agricole et de l'industrie extractive, qui sont soumises à des aléas importants. La production agricole est, par exemple, principalement tributaire de la pluviométrie, que l’homme ne maîtrise pas. En outre, il faut ajouter des instabilités à divers niveaux qui engendrent la destruction du peu que l’Afrique dispose. C’est cela qui induit des incertitudes et des fluctuations de grande ampleur sur l'activité économique. L’accentuation des difficultés en matière de nourriture et de finances publiques a montré que le défi est de taille pour éradiquer la famine et la corruption. La consolidation de la base productive, à travers notamment la réalisation d'investissements  visant à moderniser  les outils de production  et  le développement d'industries à forte valeur ajoutée demeure, en outre, un axe de politique économique majeur.
Les économies d’Afrique ont également intérêt d’en saisir et tirer le meilleur parti des opportunités offertes par le contexte économique actuel notamment en matière de dénuement de ressources, dont le continent regorge. Pour ce faire, les autorités doivent définir des nouvelles stratégies d’attrait d’investissement étranger. Ces stratégies devraient, en outre, s'accompagner d'une diversification accrue des secteurs bénéficiaires qui, jusque-là, ont essentiellement concerné les mines et les télécommunications.  Ainsi comme le capital humain s'affirme le critère clé de compétitivité et de décision des investisseurs. C'est donc la responsabilité à tous, autorités publiques, formateurs et apprenants de mettre en œuvre tous les efforts pour garantir un système d'enseignement de haute qualité. L'amélioration des infrastructures permettre  d’accroître le tissu industriel et un savoir faire africain. Cela va augmenter les économies d’échelles et donc la taille du marché. Des éminents chercheurs estiment que l’Afrique doit profiter de la montée du marché asiatique et orienter sa stratégie afin de profiter de la nouvelle géographie économique mondiale. Elle doit donc définir de nouvelles politiques d’apprentissage industrielles, technologiques et agricoles dans le cadre d’une diversification sectorielle effective. Les pays  africains doivent  aussi  gérer  leurs  ressources naturelles  d’une manière  transparente  et  investir  les  richesses  du sous-sol sur le sol(lesafrique.com). D’autre part, une réhabilitation du rôle de l’Etat promoteur, doit se poursuivre par la création des banques d’Etat susceptibles de subvenir aux besoins des populations et de financer certaines infrastructures de base. Dans la mesure où bon nombre d’économistes avance que le développement industriel s’affirme comme une nécessité, les pays d’Afrique doivent accroitre leurs relations avec les pays émergents pour  construire des nombreux barrages électriques et hydrauliques, des raffineries et même des réseaux routiers pour renforcer les relations commerciales inter-africaines. Ainsi cette nouvelle donne permettra à la longue son industrialisation et son indépendance énergétique. Elle garantirait également le recul de la corruption et l’éradication de la famine ; véritables handicaps au développement du continent.