dimanche 31 juillet 2011

D’où remonte la dépendance du système monétaire africain


     Comment l’argent fut-il imposé aux africains ?! Personne ne se pose cette question peut-être épineuse. Et pourtant ces objets valeureux sont à la base de la division, des tueries, des guerres et des haines entre les peuples. Pour revenir au bref historique de l’argent dans les sociétés occidentales, on peut dire  que c’était une question de nécessité. Avant les échanges s’étaient basés sur le troc et donc seule la coïncidence des besoins garantissait l’obtention de ce que l’on désire. Ainsi fut créé un moyen pouvant permettre l’échange avec moins des contraintes et remplissant un certain nombre des fonctions comme moindre manutention, non périssable…Donc en résumé l’occident a créé la monnaie dans un but précis. Pour nous les africains, les choses sont récentes. A l’arrivée des colons, l’Afrique utilisait le troc pour échanger et les populations vivaient dans la symbiose. Mais comment s’est passé la transition du troc à la monnaie moderne en Afrique ? C’est une pure complicité occidentale ! Au demeurant, les colons ayant vaincus les résistances africaines, ont par le canal des chefs traditionnels imposé l’argent. En effet ceux-ci ont demandé aux chefs d’exiger le paiement des impôts par les pièces de monnaies, dont eux seuls en possèdent. Or l’impôt a toujours été payé par les animaux (bovins, caprins, camelins …), de céréale (mil, sorgho, maïs) ou tubercule (manioc, igname…) qui, stockés permettent de faire face aux crises. Et par ailleurs, pour obtenir ces pièces, il faut travailler pour les blancs.  Ce qui du cout a fait que la population a non seulement abandonné le travail dans son compte mais aussi travaille péniblement pour payer l’impôt, alors obligatoire. Dé là ressort donc l’une des causes de la pauvreté et de la soumission des africains.
A l’heure actuelle, la monnaie est toujours une question épineuse. Les pays africains en particulier de la zone CFA (Confédération Française en Afrique puis Communauté Financière de l’Afrique) sont sous une dépendance à plusieurs niveaux. Ils  ont toujours adoré la rhétorique des occidentaux qui s’énonce en ce terme « Ne les faîtes pas vous même, nous nous en chargeons pour vous ». Ainsi leurs réserves sont gérées par le Trésor français. Ils ne fixent pas eux-mêmes les objectifs de taux d’inflation, de base bancaire, ils se contentaient d‘imiter les objectifs définis  par la France et aujourd’hui par la zone euro. Ils ont toujours fait la course pour favoriser et intensifier les échanges avec la France qui les exploite sans merci. Aujourd’hui qu’ils ont constitué des zones économiques, ils miment les « critères de convergence » définis par la France et l’euro groupe au lieu de définir les leurs adaptés au milieu. Ils ne se dotent pas des moyens techniques pour fabriquer leur monnaie, mais se contentent de sous-traiter aux imprimeries de la Banque de France qu’ils payent cher. Les Etats africains délaissent la formation et l’encouragement de l’émergence d’une élite des compétents, capables de défendre les intérêts africains. Celle-là qui pourra promouvoir le point de vu africain et de le faire entendre dans le monde. Au prix que ces intellectuels viennent prendre leur place, les Dirigeants africains pour s’éterniser au pouvoir s’en remettent aux « experts » Français, Américains ou à ceux des institutions internationales comme le FMI ou la Banque Mondiale qu’ils payent chers pour quiconque œuvre. Selon Pr A. Nicolas, ils rendent les questions monétaires comme un sujet tabou pour crainte d’une fâcheuse réaction française. Depuis  les « indépendances », le pacte d’échange et les questions monétaires (franc CFA), constituent la prolongation de l’agression coloniale et raciale contre l’Afrique. La monnaie de cette zone sert le but pour lequel elle fut créé : être l’instrument de « l’appauvrissement automatique de l’Afrique et de l’enrichissement automatique de la France », dit René SEDILLOT. D’autres voies celles de nouvel ordre économique international (NOEI) entreprises après le mouvement de non alignés sont peut être une bonne alternative. Mais hélas, ce dernier même ne sert pas l’objectif pour lequel il a été introduit c’est juste un instrument d’enrichissement des riches et d’appauvrissement des pauvres d’après certains experts internationaux. Les outils et formes d’oppression envers l’Afrique ne tarissent jamais. Elles se manifestent aussi par les institutions financières internationales qui ne financent qu’en cas de respect du système d’avantage comparatif. Cachant ainsi le piège que les pays africains continueront à dépendre de la production et vente de matière première toujours en dépression sur la chaîne internationale au lieu de s’industrialiser. J STIGLITZ estime que la part  de  l’industrie  africaine  dans le PIB est  tombée de 15,9% en 1965 à 14,9% en 2006. Aujourd’hui, bien qu’ils soient constitués des groupes et sous groupes régionaux, le paysage bancaire de ces pays globalement peu développé est composé de filiales d'institutions de crédit internationales qui détiennent généralement la majorité du capital social et, ou exercent le rôle de partenaire technique dans certains établissements de crédit. Ainsi, dans le cadre des transactions commerciales internationales, les banques de ces Pays sont amenées à constituer des dépôts chez les correspondants, qui sont soit européens, soit américains. Ces relations sont généralement encadrées, à la fois par un dispositif prudentiel, basé sur un certain nombre des  principes, établit par les puissantes économies, visant à prémunir leur avoir contre une dégradation de leurs actifs, et par une réglementation des changes qui, en ayant pour objectif de contrôler les sorties de capitaux, limite les opérations de placements et d'investissements à l'extérieur. Ces faits ne peuvent alors qu’aggraver la situation de la pauvreté de l’Afrique et accroître sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur. En effet ils vont entraîner un cercle vicieux de sous développement. Au premier plan cette incidence agirait sur l’économie par réduction voir arrêt de financement de quelques petites activités génératrices de revenu. En second lieu la rupture des crédits consentis remettra en cause les projets entrepris par les Gouvernements et les entreprises privés.  Quand à elle, la hausse de taux d’intérêt aurait un impact négatif sur les empreints antérieurs et futurs de ces pauvres Etats africains. La question monétaire évoquée par le colonel Kadhafi pour un fond monétaire africain (FMA) sera abordée dans le prochain numéro de manière détaillée. 

samedi 30 juillet 2011

ce qui attend l'élite africaine

Il n'est de secret pour personne que les africains doivent s'unir non pas pour luter contre l’impérialiste mais dans l'optique de coopérer avec lui et de ramener cette coopération en notre faveur. En effet c'est vrai que nous africains, fûmes victimes de beaucoup d'injustes, de pillage de nos ressources et de nos bras valides mais aussi de massacre contre notre race. Mais l'heure n'est plus celle de lamentation ou de vengeance, il est temps que nos jeunes intellectuels se réveillent afin d'embrasser le destin de notre chère nation susceptible de nous converger vers un continent prospère et indépendant. Faire valoir nos savoir faire à l'africaine, développer une société de masse africaine. Pour ce faire la principale course à la montre qu'il nous faut engager est de convaincre nos chers concitoyens africains de l'utilité de consommation de nos produits locaux. Cela nous permettra sans difficulté de développer des industries africaines et par un cercle vertueux promouvoir notre propre développement, nos propre façon de concevoir et de faire émerger nos valeur.